Écrit par

Margaux Achite-Henni
Marketing & Content Manager
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L’intelligence artificielle transforme en profondeur le monde des médias et du divertissement. Dans l’actualité, les informations circulent plus vite que jamais, et les entreprises doivent analyser en continu leurs données pour rester crédibles face à un public exigeant. Dans l’industrie du spectacle, les studios expérimentent de nouvelles solutions pour améliorer la production et offrir à leurs clients des expériences inédites.
L’IA générative agit comme un révélateur : elle aide à produire de nouveaux contenus, à rechercher des tendances, à réduire les coûts et à améliorer la qualité. Mais elle interroge aussi : qui contrôle l’utilisation des données ? Comment préserver la propriété intellectuelle dans un univers où les informations sont omniprésentes en ligne ? Et surtout, comment faire en sorte que ces technologies servent autant les médias que leurs clients, plutôt que de menacer le travail des journalistes et des créateurs ?
Le Financial Times a choisi d’anticiper la montée de l’intelligence artificielle en signant un accord avec OpenAI. Ses informations, issues d’archives et d’articles récents, sont désormais accessibles dans ChatGPT avec attribution claire. Ce choix illustre une stratégie lucide : valoriser les données journalistiques et offrir aux clients un accès encadré à des contenus de qualité. En analysant ce mouvement, on comprend que les médias veulent transformer la recherche d’informations en une véritable source de revenus.
Avec News Corp (Wall Street Journal, The Times, The Sun), c’est une immense base de données d’actualités qui devient une ressource pour l’intelligence artificielle. En donnant accès à ses archives pour l’entraînement de modèles, le groupe démontre qu’il existe des solutions concrètes pour monétiser l’information. Pour ses clients (lecteurs, abonnés, partenaires), cette stratégie garantit que les médias continuent à financer le travail des journalistes. Ici, l’Intelligence Artificielle n’est pas une menace : elle devient une manière innovante d’analyser et de valoriser la mémoire collective.
Vox Media a adopté une approche hybride. L’entreprise ne se limite pas à céder ses informations : elle teste de nouvelles solutions qui combinent contenus éditoriaux et marketing, notamment dans l’affiliation en ligne. Les modèles génératifs sont utilisés à la fois pour analyser des données et pour créer des formats commerciaux plus adaptés aux clients. Cette recherche d’équilibre montre comment les médias peuvent élargir leur modèle économique grâce à l’IA.
Ces partenariats montrent que les médias cherchent à transformer leurs informations en actifs stratégiques. Mais au-delà de la gouvernance des données, l’intelligence artificielle ouvre aussi la voie à de nouveaux formats éditoriaux et à une expérience utilisateur personnalisée.
La BBC a créé un département « Growth, Innovation and AI » afin de mieux utiliser les technologies génératives. Objectif : personnaliser l’information pour ses clients, analyser les habitudes de consommation et proposer des solutions adaptées aux différents publics. Dans un monde saturé de nouvelles sur les réseaux sociaux, la capacité d’un média à rechercher, analyser et diffuser rapidement des informations pertinentes devient un avantage décisif.
Bloomberg a lancé BloombergGPT, un grand modèle d’intelligence artificielle entraîné spécifiquement sur des données financières. Il permet de rechercher et d’analyser des informations économiques avec une précision inédite. Ce choix d’intégrer la technologie en interne illustre la volonté de certains médias de maîtriser leurs propres outils, plutôt que de dépendre de solutions externes comme Google. Pour ses clients, Bloomberg propose une information analysée, contextualisée et enrichie par l’Intelligence Artificielle, sans sacrifier la qualité éditoriale.
TIME a transformé ses newsletters en brèves audio générées par IA, animées par deux voix synthétiques réalistes. Chaque contenu cite explicitement le journaliste à l’origine de l’information, garantissant la propriété intellectuelle et la transparence. Pour les clients de TIME, ce format immersif et maniéré facilite la consommation des informations, en particulier sur mobile et en streaming. C’est une solution innovante pour capter un public habitué à naviguer entre vidéo, réseaux sociaux et actualité en ligne.
Après les médias et leurs informations personnalisées, c’est le divertissement qui se transforme. Dans ce secteur, l’IA se met directement au service de la création et de la production, en offrant aux studios et aux clients des expériences renouvelées.
Avec son outil Ghostwriter, Ubisoft permet aux scénaristes de générer automatiquement des dialogues de personnages secondaires. Cette solution libère du temps de travail et améliore la qualité narrative des jeux. En analysant les retours des clients, l’IA permet aussi d’affiner la création. Ce cas illustre comment les studios de jeux vidéo intègrent des modèles génératifs pour optimiser la production sans remplacer la recherche créative des équipes.
Square Enix a annoncé une stratégie d’intégration massive de l’intelligence artificielle dans ses pipelines de production. L’entreprise veut analyser en temps réel les besoins du public, tester de nouvelles formes narratives et réduire les coûts de développement. Pour ses clients, cela signifie des expériences plus immersives et personnalisées. Ce choix montre qu’une grande entreprise du divertissement peut transformer l’utilisation de l’Intelligence Artificielle en véritable pilier de croissance.
La startup Flawless a mis au point une technologie de synchronisation labiale automatique. Les dialogues d’un film peuvent être traduits et adaptés en plusieurs langues, tout en restant parfaitement alignés aux lèvres des acteurs. Déployée sur le film Venom: The Last Dance, cette solution réduit drastiquement les coûts et ouvre l’accès à de nouveaux marchés. Pour les studios comme pour les clients, l’IA devient un outil clé de distribution internationale et de qualité d’expérience.
La production assistée par IA prouve que les solutions existent pour créer plus vite et mieux. Mais le divertissement ne se limite pas à produire : il s’agit aussi de repenser l’expérience des clients, en réinventant les émotions et les spectacles.
Lucasfilm a collaboré avec une startup de clonage vocal pour recréer la voix de Dark Vador dans la série Obi-Wan Kenobi. Ce travail d’analyse et de recherche vocale montre comment l’Intelligence Artificielle peut prolonger la vie artistique d’un personnage culte. Pour les clients, c’est une expérience émotionnelle forte, mais pour l’industrie, cela soulève des questions sur les droits et la propriété intellectuelle.
Dans Top Gun: Maverick, l’IA a permis de recréer la voix de Val Kilmer, atteint par la maladie. Cette prouesse technique a offert aux clients du film un moment unique, où technologie et émotion se rejoignent. Ce cas montre que l’IA n’est pas seulement une solution de production : elle peut analyser des données sonores anciennes pour restituer une expérience humaine et sensible.
Le projet du Sphere de Las Vegas, en partenariat avec Warner Bros et Google DeepMind, illustre l’ambition maximale du divertissement augmenté. Grâce à des modèles génératifs, Le Magicien d’Oz a été recréé en 16K, projeté sur un dôme monumental avec drones et son immersif. Les clients ne sont plus de simples spectateurs : ils vivent une expérience sensorielle totale. Cette solution démontre que l’Intelligence Artificielle peut analyser un patrimoine culturel, le transformer et l’amplifier pour le monde du spectacle.
Du journalisme aux blockbusters, de la recherche d’informations à la création artistique, l’intelligence artificielle traverse désormais tous les médias et toutes les industries culturelles. Mais elle amène aussi de nouveaux défis collectifs.
L’intelligence artificielle ouvre des perspectives inédites pour les médias et le divertissement : meilleure analyse des données, nouvelles solutions économiques, expériences clients augmentées, création accélérée. Mais elle pose aussi des questions cruciales : comment encadrer l’utilisation des informations, protéger la propriété intellectuelle et garantir la qualité des contenus dans un monde saturé de réseaux et de plateformes ?
La recherche actuelle montre que l’avenir du secteur dépendra de l’équilibre entre innovation et responsabilité. Les médias doivent analyser leurs usages pour éviter une perte de confiance du public, tandis que les entreprises du divertissement doivent trouver des solutions qui respectent les droits des créateurs. Les clients attendent des expériences riches et personnalisées, mais ils exigent aussi une information fiable et transparente.
En définitive, l’intelligence artificielle n’est pas seulement un outil technique : elle redéfinit la manière dont les médias produisent et diffusent des informations, dont les studios créent et partagent des contenus, et dont les clients vivent l’actualité et le divertissement. La vraie question est donc : saurons-nous utiliser cette technologie pour enrichir l’expérience humaine, plutôt que de la réduire à une simple production automatisée ?